Pessah, la Pâque juive
Ce sera donc lundi prochain, le 22 avril que les membres de toutes les communautés juives se retrouveront pour un office à la synagogue suivi du « seder », ce repas pris en famille en suivant un ordonnancement (c’est le sens du mot seder) très précis.
Ce qui est fêté est la libération de l’esclavage d’Egypte à l’époque de Moïse selon la description qui en est faite dans le livre de l’Exode (Ex 12, 1 à 16).
Cette nuit-là, le sang des agneaux égorgés servit de signe pour que le fléau exterminateur épargne le peuple hébreu.
L’agneau était et reste un symbole central dans l’œuvre du salut.
Autre symbole, « pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain (v.15) » : le pain azyme rappelle la hâte du départ d’Egypte ; il est sans levain, c'est-à-dire sans tous les germes d’orgueil et de puissance représentés par l’Egypte, qui nous menacent continuellement.
Saint Paul écrivit : « Célébrons donc la fête, non pas avec du vieux levain, ni du levain de méchanceté et de perversité, mais avec des pains sans levain : dans la pureté et dans la vérité ». (1Co 5,8).
Pessa’h doit être vécue comme un mémorial, un rite ancien actualisé à chaque célébration : c’est aujourd’hui que chacun doit se libérer de ses esclavages personnels, mais aussi doit contribuer à libérer le monde des esclavages dans lesquels sont maintenus tant d’humains, victimes de la violence et de l’injustice des hommes.
Souhaitons Hag Pessah sameah, bonne fête de Pâque, à tous nos amis juifs.